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Aricle Les travaux d’Herculepour des véhicules « à tout faire »

Pendant une semaine, nous avons mis cinq SSV à l’épreuve dans une exploitation du Gers.

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Le SSV (Side by side véhicule) est encore loin d’être incontournable dans les exploitations françaises. Pourtant, ce véhicule est intéressant. Il combine la nervosité et les capacités de franchissement d’un quad tout en étant doté d’un siège passager et d’une benne.

Les États-Unis en sont le premier marché. Pas étonnant donc que quatre de nos cinq protagonistes soient construits chez l’Oncle Sam.

Entre le quad et le pick-up

Les caisses de nos SSV affichaient un volume de 320 à 500 l, avec une capacité de charge d’environ 450 kg. Ces véhicules peuvent transporter toutes sortes de choses. Un céréalier y place un distributeur centrifuge de granulés, un éleveur y charge des aliments ou du matériel pour entretenir ses clôtures. Même si aucun des modèles testés n’était équipé de lames frontales pour repousser le fourrage, la plupart des constructeurs les proposent. De même, beaucoup vendent un treuil électrique. Notre Kubota en possédait un. Il a d’ailleurs été utile. Ces deux derniers équipements sont néanmoins disponibles sur la plupart des quads du marché. Le principal avantage de ces engins est de disposer d’une cabine, de deux, voire trois places et d’une caisse. De plus, ils sont homologués T1b et peuvent carburer au GNR.

À l’assaut des coteaux

Nous avons passé une semaine dans le Gers au sein d’une petite exploitation combinant plusieurs ateliers typiques de la région. Les SSV ont servi au chargement de bois, de bottes de paille et de sable en vrac. Le relief local, plutôt accidenté, a également permis de tester les capacités de franchissement de ces appareils. Ils sont tous équipés d’une transmission intégrale, d’un blocage du différentiel et d’une boîte courte. De plus, la garde au sol est adaptée au tout-terrain. Si ce n’est pas un quad, ça s’en rapproche cependant.

Notre cahier des charges pour ce comparatif était un modèle avec transmission 4 × 4, équipé du blocage de différentiel, d’une motorisation diesel et de deux ou trois places.

Deux philosophies

Parmi les marques sollicitées, cinq ont répondu favorablement. Trois sont des constructeurs de tracteurs, deux des fabricants de quads. Ces deux origines se ressentent dans les choix technologiques. Le Kawasaki comme le Polaris ont un ADN proche du quad et du tout-terrain. Leur côté sportif est plaisant. Revers de la médaille, certains choix, notamment pour les caisses, manquent d’ergonomie. Le Kubota et le Kioti correspondent davantage aux travaux agricole, avec une benne hydraulique pour le premier et une caisse tout en métal pour le second. Le John Deere est à mi-chemin entre les deux catégories. C’est un modèle haut de gamme, nerveux et correctement équipé, avec par exemple une benne électrique.

Parmi les curiosités proposées par les constructeurs, citons le Kawasaki Pro-DXT. Cet appareil est équipé d’une seconde banquette pour embarquer en tout quatre personnes. Celle-ci est convertible et se replie pour laisser plus de place dans la caisse. Proposée en option chez la plupart des concurrents, cette configuration a été plus particulièrement conçue pour les adeptes de la chasse ou les agriculteurs qui transportent des salariés entre les chantiers.

Attention à la sécurité

Plus sécurisant qu’un quad, le SSV n’est néanmoins pas aussi stable qu’un pick-up et peut se renverser. Pour preuve, nous en avons couché un dans un virage un peu relevé, lors de l’épreuve de franchissement avec la benne chargée. Heureusement, la structure ROPS, qui équipe ce modèle comme les quatre autres testés, protège le chauffeur, à condition toutefois qu’il porte la ceinture de sécurité. Pour les utilisations liées aux loisirs, certains fabricants recommandent également le port du casque.

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